Arthrose de la hanche
Coxarthrose
La hanche est l’articulation unifiant la cuisse au bassin. La tête fémorale sphérique « s’emboite » de manière très congruente dans la cavité de l’os iliaque : le cotyle.
Comme dans toute articulation les différentes pièces osseuses sont recouvertes de cartilage qui est un tissu biologique souple et élastique permettant le bon glissement des os les uns sur les autres au sein de l’articulation.
L’arthrose est la perte ou l’usure de ce cartilage entraînant ainsi un frottement os sur os douloureux. En termes radiologiques on parle parfois de chondropathie afin de décrire l’usure cartilagineuse.
Causes de l'arthrose de hanche
Les causes de la perte du cartilage peuvent être multiples : un rhumatisme articulaire chronique, une ostéonécrose (mauvaise vascularisation de l’os sous-jacent au cartilage), un antécédent de traumatisme, le surpoids, une infection dans l’enfance ou une malformation congénitale (dysplasie de hanche) ou encore une séquelle de luxation.
Dans beaucoup de cas il n’existe pas de cause identifiable, il s’agit alors probablement d’une prédisposition génétique à l’arthrose, on parle alors de coxarthrose idiopathique.
Coxarthrose : signes révélateurs
Cliniquement il s’agit de douleurs de hanche essentiellement mécaniques, c’est à dire intervenant plutôt à la marche qu’au repos. En évoluant les douleurs peuvent également persister la nuit et devenir insomniantes.
Les douleurs typiques à la hanche sont majoritairement inguinales (dans le pli de l’aine) mais peuvent également irradiées vers la fesse ou la région trochantérienne (face latérale et supérieure de la cuisse).
Ces douleurs s’accompagnent avec le temps d’une raideur (enraidissement) de la hanche avec une diminution de la mobilité dans les 3 plans de l’espace (flexion/extension, rotation interne/externe et adduction/abduction).
Dans certains cas extrêmes la destruction articulaire est telle qu’elle peut mener à une ankylose de la hanche c’est à dire à une perte complète de la mobilité de celle-ci.
Conséquences de l’arthrose de hanche
L’arthrose de la hanche, du fait de l’importance de cette articulation dans la locomotion, a rapidement des conséquences néfastes sur la vie quotidienne du patient.
Les douleurs mécaniques à la marche et dans les escaliers deviennent de plus en plus invalidantes avec une diminution du périmètre de marche et une limitation des activités pratiquées habituellement (marche longue/randonnée, courses, sport).
Une boiterie d’esquive douloureuse apparaît la plupart du temps avec parfois la nécessité de prendre une canne.
Une raideur finie par survenir avec un flessum (impossibilité d’étendre complètement la cuisse) et/ou un déficit de flexion (diminution de l’amplitude articulaire en flexion de hanche).
Cette raideur douloureuse aggrave la boiterie et oblige également le plus souvent à prendre une canne.
Anatomie de la hanche, qu’est-ce que le cartilage ?
La hanche est une articulation complexe permettant la mobilité dans les trois plans de l’espace des membres inférieurs.
Son rôle dans la marche est évidemment capital et elle supporte l’ensemble du poids du corps ce qui conduit à une pression importante sur les surfaces cartilagineuses.
En dehors des structures capsulo-ligamentaires, arterioveineuses et nerveuses il existe un compartiment mécanique de glissement dans la hanche : la cavité acétabulaire.
C’est en son sein que se trouve l’ensemble des surfaces de glissement cartilagineuses composées du cartilage de la tête fémorale et du cotyle.
Ces deux surfaces sont en règle générale atteintes par l’arthrose.
Le cartilage est un tissu conjonctif lisse, élastique et souple qui, combiné au liquide synovial naturellement présent, permet un glissement parfait de la tête du fémur dans la cavité cotyloïdienne.
La perte de celui-ci entraîne un frottement os sur os à l’origine des douleurs ainsi que la création d’ostéophytes (« becs osseux ») entrant en jeu dans la raideur de la hanche.
Les différents types d'arthroses de la hanche
La coxarthrose primitive : elle touche les patients plutôt après 50 ans. On ne retrouve pas dans ce cas de cause évidente mais certains facteurs de risque sont tout de même à noter en plus du sexe : le surpoids, les métiers de force avec charge mécanique importante, la pratique sportive intensive avec traumatismes répétés.
La coxarthrose secondaire : il existe dans ce cas une cause en général évidente et ce type d’arthrose peut être retrouvée chez des patients plus jeunes.
Les causes fréquentes sont : les antécédents de traumatisme avec fracture de l’extrémité supérieure du fémur ou du cotyle; les anomalies de formation des os dans leurs portions intra articulaires (dysplasies du cotyle ou du fémur) engendrant une usure plus précoce du cartilage.
Enfin certaines coxarthroses sont secondaires à des maladies inflammatoires chroniques comme le rhumatisme psoriasique ou auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde.
Comment s'effectue le diagnostic d’une coxarthrose ?
Évolution d’une hanche arthrosique : est-ce que l’arthrose peut disparaître ?
Les lésions du cartilage ainsi que son usure sont irréversibles. Comme précisé en introduction il n’existe de pas de médicaments ou de traitement médical permettant une repousse du cartilage perdu ou usé.
Notre corps n’est pas non plus capable de produire un nouveau cartilage et les expérimentations portant sur la greffe de cellules souches n’ont pour l’instant données aucun résultat satisfaisant.
L’évolution se fait donc classiquement vers la poursuite de la destruction articulaire et en règle générale vers une aggravation des douleurs et du retentissement dans la vie quotidienne du patient.
Il faut toutefois préciser que même si cette dégradation est attendue, son évolution et sa rapidité peuvent en revanche varier de manière très différente d’un patient à l’autre. Ainsi certains patients peuvent supporter une coxarthrose très ancienne mais d’évolution régulière et lente alors que d’autres voient une destruction articulaire rapide de leur hanche avec une nécessité précoce de poser de prothèse totale.
Quels traitements existent pour lutter contre l’arthrose de la hanche ?
Il n’existe de pas de médicaments ou de traitement médical permettant une repousse du cartilage perdu ou usé. Notre corps n’est pas non plus capable de produire un nouveau cartilage.
Les expérimentations portant sur la greffe de cellules souches n’ont pour l’instant données aucun résultat satisfaisant.
Le traitement consiste donc en un traitement symptomatique (calmer les douleurs) par le biais d’anti-inflammatoires, d’antalgiques usuels et d’infiltrations de corticoïdes (voire d’anesthésique dans le cadre de « test d’anesthésie de hanche »).
Lorsque le traitement médical ne suffit plus et/ou que les douleurs et la gêne fonctionnelle sont trop importantes alors un traitement chirurgical définitif peut être envisagé par la pose d’une prothèse totale de hanche (PTH).
Il s’agit d’une intervention durant environ une heure, ne nécessitant pas de rééducation dans la plupart des cas et permettant de retrouver rapidement une hanche stable, mobile et indolore.
Traitements médicaux
Le premier traitement sera toujours médical, à l’initiative de son médecin traitant, de son rhumatologue ou de son chirurgien.
La thérapeutique médicale consiste à soigner avant tout les symptômes à l’aide notamment des anti-inflammatoires et des antalgiques de pallier I ou II. Ces médicaments peuvent être associés à de la kinésithérapie permettant de lutter contre l’enraidissement.
Les infiltrations (injections intra articulaires) de corticoïdes ou d’acide hyaluronique (viscosupplémentation) font également partie de l’arsenal médical et peuvent per-mettre de temporiser transitoirement les douleurs arthrosiques.
Ces traitements doivent être ajouter les mesures hygiéno diététiques (perte de poids si besoin) et les aides techniques si elles sont indiquées (cannes, semelles, …).
Traitement chirurgical
Il est proposé et réalisé par le chirurgien orthopédiste et consiste dans la plupart des cas en la pose d’une prothèse totale de hanche (PTH).
Il s’agit d’une intervention actuellement très bien maitrisée donnant d’excellents résultats.
La voie d’abord que nous utilisons est la voie antérieure mini invasive : celle-ci pré-serve la musculature de la hanche et de la fesse en ne sectionnant aucun muscle ni tendon.
Elle permet une récupération rapide et diminue le risque de luxation.
D’autres interventions dites « conservatrices », c’est à dire sans pose de prothèse, peuvent être proposées à un âge très jeune lorsqu’il existe notamment une malformation : ostéotomie fémorale, butée osseuse de couverture, forage, etc.
Toutefois les excellents résultats obtenus aujourd’hui avec la prothèse totale hanche rendent l’indication de chirurgie conservatrice extrêmement rare.
En savoir plus sur la pose de prothèse de hanche
pratiquée par les Docteurs Frison et Casabianca
Questions fréquentes sur la coxarthrose
Voici une sélection des questions fréquemment posées par les patients des docteurs Frison et Casabianca lors de leurs consultations pour soigner l’arthrose de hanche à Paris.
Comment prévenir la survenue d'une arthrose de la hanche ?
Il existe peu de moyen de lutter au quotidien contre la destruction progressive du cartilage toutefois certains comportements peuvent aider à ralentir l’apparition de celle-ci comme la pratique sportive sans excès permettant un renforcement musculaire et une bonne vascularisation de l’articulation.
Limiter la prise de poids et lutter contre l’obésité permet de réduire le risque d’arthrose symptomatique même si ce facteur de risque est surtout démontré pour l’arthrose du genou.
Enfin le traitement médical bien suivi en cas de maladie rhumatismale chronique est également protecteur concernant l’apparition de l’arthrose.
À quel âge apparaît l'arthrose de hanche ?
L’âge moyen au moment du diagnostic est de 50 ans et les symptômes apparaissent en moyenne à 47 ans.
L'arthrose de la hanche est-elle héréditaire ?
Non on ne peut pas parler de maladie héréditaire concernant l’arthrose car cette maladie ne répond pas aux critères habituels des maladies transmissibles. Toutefois on constate de manière empirique que certaines familles présentent une redondance d’arthrose précoce et certaines gênes ont été identifiés sans pourtant que l’on puisse affirmer leur transmissibilité d’une génération à l’autre.
En revanche une coxarthrose peut être secondaire à une maladie héréditaire connue (hémophilie, hémochromatose, etc.) avec alors une prévalence familiale forte dans plusieurs générations.
Quels sports sont à éviter en cas de coxarthrose ?
Il faut éviter les sports mettant trop en contrainte la hanche et occasionnant des microtraumatismes répétés comme l’équitation, la danse, les sports de ballon et les sports de combat.
Quels sports sont à favoriser en cas de coxarthrose ?
Il faut privilégier les sports entretenant la mobilité articulaire sans traumatiser excessivement l’articulation comme la natation, le cyclisme, la marche, la plongée.
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