Fracture du col du fémur

La fracture du col du fémur est la fracture la plus connue à la hanche bien qu’elle ne soit pas la plus fréquente.
Elle intervient la plupart du temps suite à une chute de sa hauteur avec pour conséquence un choc direct sur la hanche.
Le trait de fracture concerne l’extrémité supérieure du fémur en regard de son col ce qui correspond à la partie reliant le massif trochantérien à la tête du fémur.

Conséquences d'une fracture du col du fémur

Cette zone anatomique correspond au trajet des artères vascularisant la tête fémorale (notamment l’artère circonflexe) ainsi la discontinuité osseuse entraine non seulement une impotence fonctionnelle totale mais également une absence de vascularisation de la tête avec pour conséquence une nécrose (mort cellulaire) de celle-ci.
La fracture est dite plus ou moins déplacée en fonction de l’écart des fragments osseux entre eux.

Comment s'effectue le diagnostic d’une fracture du col du fémur ?

Interrogatoire :

On recherchera à préciser les circonstances de l’accident, en règle générale il s’agit d’une chute par maladresse de sa hauteur. Parfois un malaise peut être la cause de la chute, il faudra alors explorer médicalement les cause de ce malaise.

Examen clinique :

On retrouve une douleur importante de la hanche.
Le patient a spontanément une attitude en adduction et rotation externe du membre inférieur. Celui-ci est également raccourcit.
La marche est impossible tout comme la station debout hormis des rares cas de fractures peu déplacées dites engrenées.

La mobilisation passive (par un tiers) de la hanche est très douloureuse et rarement effectuée en pratique.
Un examen sensitif et moteur sera réalisé à la recherche d’une atteinte neurologique (rare) et les pouls seront recherchés afin de déceler une atteinte vasculaire sur le membre traumatisé.
L’examen cutané est systématique afin de rechercher une éventuelle difficulté pour un futur abord chirurgical.
Compte tenu du contexte il est également important de vérifier s’il n’existe pas d’autre lésion associée notamment sur le membre controlatéral et aux membres supérieurs.

Examens paracliniques :

Il est systématique, pour confirmer le diagnostic et pour caractériser précisément la fracture.
La radiographie du bassin de face est l’examen de référence et est parfaitement suffisante afin de diagnostiquer une fracture du col du fémur mais également pour proposer le traitement chirurgical adapté.
D’autres examens, notamment sanguins, sont également demandés en vue d’une future chirurgie ou à des fins d’exploration d’autres pathologies sous-jacentes.

Évolution d’une fracture du col du fémur

Les fractures du col du fémur sont, sauf dans de rares cas, d’évolution spontanée défavorable en l’absence de chirurgie. En effet le déplacement de la fracture et la dévascularisation de la tête fémorale entrainent un impotence fonctionnelle définitive. De plus les personnes âgées chez qui survient le plus souvent cette fracture possèdent un terrain défavorable à un alitement prolongé avec une rapide dégradation des autres fonctions physiologiques et une aggravation des comorbidités pré existantes.
Le but du traitement chirurgical est donc de rétablir la verticalisation et la marche le plus rapidement possible chez les patients.

Traitements possibles

Le traitement de référence est la pose d’une prothèse de hanche. Celle-ci peut être totale (PTH) ou intermédiaire (dans ce cas seul le fémur est prothèsé et vient s’articuler dans la cavité cotyloïdienne native).
La décision d’opter pour l’une de ces deux prothèses est prise par le chirurgien en fonction notamment de l’âge du patient mais également de ces antécédents médicaux.
Dans certains cas moins fréquents on peut ostéosynthèser en place la hanche du patient c’est à dire la fixer à l’aide de vis si la fracture n’est pas ou peu déplacée.