Changement de prothèse
de hanche
Les prothèses de hanche nécessitent parfois d’être changées, que ce soit de manière précoce ou bien longtemps après la pose initiale.
Il s’agit d’un sujet extrêmement vaste et complexe tant sur le plan des connaissances théoriques que de la technique chirurgicale.
Nous abordons ici les principales causes amenant à remplacer une prothèse de hanche ; toutes ces situations demandent en général une consultation détaillée auprès du chirurgien.
Principales causes
Une des premières causes de remplacement d’une prothèse totale de hanche (PTH) est l’usure mécanique. En effet même si les matériaux ont progressé de manière très importante au cours des dernières années il existe toujours une part d’usure liée à l’utilisation de la prothèse. Cette usure se produit en général au sein couple de frottement c’est à dire à l’interface entre la cupule cotyloïdienne (cotyle) et la tête fémorale (bille). Cette usure, par effet biologique et mécanique vient affecter le bon fonctionnement de la prothèse mais également sa tenue dans l’os entrainant ce que l’on appelle un descellement.
Ce phénomène d’échec mécanique plusieurs années après la pose de la prothèse est la première cause de changement de PTH.
Toutefois d’autres causes peuvent mener à un remplacement prothétique : des luxations (déboitements) répétées, une infection (récente ou ancienne), un descellement mécanique précoce non lié à l’usure, un conflit entre la prothèse et un tendon, une faillite du matériel (fracture d’un implant) ou encore une inégalité de longueurs des membres inférieurs mal supportée par le patient.
Combien de temps dure une prothèse de hanche ?
En moyenne 15 à 20 ans selon les dernières études sur le sujet.
Il faut cependant tempérer cette réponse, en effet il s’agit tout d’abord d’une moyenne : certaines prothèses durent 30 ans et d’autres 10 ans.
De plus cette durée de vie est difficile à prédire tant les paramètres à prendre en compte sont nombreux : type de prothèse, qualité osseuse, âge et niveau d’activité du patient.
Les résultats des remplacements de prothèses de hanche sont la plupart du temps très satisfaisants.
Toutefois le résultat fonctionnel n’est en règle générale pas aussi bon que lors de la pose d’une prothèse de première intention.
Les différentes étapes de l'intervention
Notre prise en charge de la reprise de prothèse de hanche s’étend de la consultation pré-opératoire à la consultation de suivi post-opératoire, en passant par la chirurgie.
Les risques et complications possibles
Elles sont globalement les mêmes que pour la pose d’une première PTH mais leurs fréquences augmentent du fait de la reprise chirurgicale.
Une des complications dans les prothèses est l’infection.
Les signes de l’infection peuvent être une cicatrice inflammatoire qui ne se referme pas bien avec un écoulement, de la fièvre et des douleurs.
Si l’infection survient on peut être amené à devoir réopérer pour laver la prothèse et mettre en place des antibiotiques permettant dans la plupart des cas de soigner l’infection.
Pour limiter ce risque, un bilan infectieux pré opératoire est réalisé : bilan dentaire, examen des urines et prise de sang.
Pendant l’intervention des antibiotiques sont administrés de manière à prévenir une infection.
Le risque de thrombose veineuse profonde (phlébite) ou d’embolie pulmonaire reste rare, il est limité par un lever précoce du patient associé au port de bas de contention et une anticoagulation préventive pendant les premières semaines post opératoires.
Le risque d’hématome est présent mais limité lui aussi. S’il survient en post opératoire, il se résorbera spontanément au bout de quelques jours la plupart du temps. En cas d’hématome important et gênant la récupération, une ponction peut être réalisée.
Le risque de luxation (déboitement de la prothèse) qui doit rendre prudents les mouvements de la hanche pendant les 3 mois post opératoires.
Le risque d’inégalité de longueur des membres inférieurs. Le chirurgien prend grand soin de respecter les longueurs physiologiques du patient toutefois le contrôle absolu de ces longueurs est difficile en per opératoire notamment lors des changements de prothèse. De plus il peut être parfois techniquement préférable d’allonger un minimum le membre opéré. Toutefois ces inégalités restent rares et lorsqu’elles existent sont très souvent bien supportées par le patient.
Questions fréquentes sur le changement de prothèse de hanche
Voici une sélection des questions fréquemment posées par les patients des docteurs Frison et Casabianca lors de leurs consultations pré-opératoires en vue d’une reprise de prothèse totale de hanche (RPTH).
Combien de temps dure l’intervention pour changer une prothèse de hanche ?
La durée de l’opération varie en fonction du type de prothèse à changer (type d’ancrage dans l’os), de la cause du changement (usure, infection, fracture,…) et de la voie d’abord utilisée.
Toutefois il s’agit toujours d’une opération longue durant plusieurs heures (de 2 à 6 heures).
Quelle est la durée de vie de la nouvelle prothèse posée ?
Celle-ci est très variable car dépendante de nombreux facteurs: antécédents chirurgicaux sur la hanche, âge, stock osseux du patient et type de prothèse posée.
Le règle générale est tout de même de considérer que la durée de vie de la nouvelle prothèse sera inférieure à la première.
Aurai-je le même résultat qu’avec la première prothèse de hanche ?
L’amélioration fonctionnelle est en général importante mais la difficulté technique du changement et le fait de réintervenir sur la hanche font qu’il est difficile d’obtenir le même résultat qu’avec un prothèse totale de hanche de première intention.
La cicatrice est elle la même que lors de la pose de la première prothèse ?
Lorsque cela est techniquement possible le chirurgien privilégiera toujours la voie d’abord utilisée en première intention.
Est-possible d’appuyer de tout son poids sur le membre opéré immédiatement après la chirurgie ?
Oui s’il n’y a pas de nécessité d’ouvrir le fémur afin de changer la tige de la prothèse (fémorotomie). Dans le cas contraire il faudra marcher sans poser le pied au sol pendant 6 semaines environ le temps que l’os consolide.
L'intervention en bref
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